Les demandes exprimées auprès du CAUE sont souvent révélatrices de changements de mentalités et d’évolutions sociétales. L’année COVID ne fait pas exception à cette constatation. Ainsi les collectivités, pour répondre à la demande croissante des habitants, nous interrogent-elles sur le retour de la nature dans leurs territoires… Il s’agit pour les élus, avec l’équipe du CAUE mobilisée sur ces thématiques (voir Ressources CAUE), de porter un regard sur la globalité du territoire communal : quels liens entre des « morceaux » de ville, ou de village, quelles continuités de cheminement entre des équipements successivement bâtis, comment végétaliser les espaces publics, les abords des équipements, quelle place faire à une faune et une flore moins « classiques » dans les centres-bourgs ?
À ce mouvement s’ajoute, depuis plus d’un an, un contexte sanitaire qui contraint les déplacements, limite parfois drastiquement l’accès à la culture et aux loisirs, et fait peser sur les projets de voyages beaucoup d’incertitudes. Un contexte qui incite à découvrir ou re découvrir les territoires de proximité, parce que, malgré tout, ou plus que jamais, le besoin d’évasion, de sorties, de découvertes existe. Ainsi, nombreuses sont actuellement les démarches de restructuration d’espaces publics, de parcs des sports et des loisirs, de créations d’espaces de jeux ou encore d’espaces de rencontres pour garder et recréer du lien entre les habitants d’une commune…
Le tourisme, quant à lui, explore de nouvelles voies, pour répondre à une demande plus locale et proche. En juillet et août 2020, seuls 53 % des Français sont partis en vacances, et 94 % parmi eux sont restés en France. On a pu également constater l’évolution des comportements touristiques : fréquentation de proximité, orientation vers de courts séjours, choix de dernière minute. (source : Veille Info Tourisme).
Dans le Loiret, les tourismes, fluvial et cycliste, sont identifiés comme des vecteurs de développement des territoires et d’attractivité, de même que la thématique du patrimoine local ; en témoignent les travaux avec les collectivités autour du label Petites cités de caractère, ou les projets menés autour des maisons éclusières (voir Regard sur…).
Mises bout à bout, ces réflexions répondent aux mêmes exigences. Faire avec les richesses locales, embellir, relier, mettre en valeur, pour permettre de s’évader, de rencontrer l’autre, et de développer l’économie et la culture même et surtout près de chez soi. |